Choisir la vraie sécurité: signez la déclaration historique appelant à renoncer aux services de police et aux prisons et à bâtir des collectivités sécuritaires pour touts-tes
Choisir la vraie sécurité: signez la déclaration historique appelant à renoncer aux services de police et aux prisons et à bâtir des collectivités sécuritaires pour touts-tes

Nous pouvons faire le choix de bâtir des collectivités sécuritaires!

Nous, soussignées et soussignés, nous engageons à bâtir des collectivités sécuritaires pour toutes et tous. Nous croyons que nous sommes capables, en tant que société, de prévenir les maux et la violence autrement que par les approches punitives vouées à l’échec que financent les gouvernements à l’heure actuelle. Et nous croyons qu’il est possible de nous rassembler pour METTRE UN FREIN à l’expansion des pratiques policières et carcérales et de nous éloigner de notre dépendance à la surveillance, à l’incarcération, aux prisons et à la détention des personnes immigrantes. Nous croyons que nous pouvons investir dans la véritable sécurité de nos collectivités en nous attaquant plutôt aux causes des maux et de la violence qui sévissent dans notre société.

Nous vivons actuellement un moment historique de protestations contre les injustices coloniales, raciales, genrées, sexuelles et économiques chroniques qui caractérisent notre société. Ce moment est propulsé par la conviction, toujours renouvelée, qu’il existe d’autres façons de faire. Depuis longtemps, les personnes noires, autochtones et racisées, les individus non conformes dans le genre, les personnes migrantes, les gens qui ont des problèmes de santé mentale et des handicaps, les gens qui consomment des drogues criminalisées, et les gens en situation d’itinérance subissent la surveillance et l’incarcération, plutôt que de recevoir du soutien. Nous reconnaissons que l’infrastructure violente des prisons et des corps policiers a un effet négatif sur le territoire, l’eau, l’air et les êtres non humains en raison de la dégradation de l’environnement, du bouleversement des relations et de l’extraction capitaliste qu’elle requiert. Le financement public des corps policiers, des prisons et des centres de détention de l’immigration surpasse largement le financement alloué au logement social, à l’aide sociale, aux garderies et aux ressources en santé mentale. Nous pouvons choisir de changer cela.

Nous souhaitons nous tenir du bon côté de l’histoire. Nous croyons que nous pouvons bâtir une société qui valorise la vie humaine et non humaine et le territoire, et nous nous engageons à renoncer à l’utilisation de matricules, de fusils et de cages pour la gestion des inégalités. Depuis le début de l’hiver, les taux alarmants de COVID-19 rendent, une fois de plus, les gens pris dans des lieux d’habitation collective comme les refuges pour sans-abri, les instituts psychiatriques et les prisons encore plus vulnérables aux éclosions. Il faut libérer le plus de personnes confinées en ces lieux possible, et commencer dès maintenant à bâtir des collectivités capables de satisfaire aux besoins de tout le monde. Voilà qui est crucial d’une perspective anticoloniale, d’une perspective pour la libération des personnes noires, d’une perspective de justice raciale, et d’une perspective de santé publique : la lutte contre le racisme anti-Noirs et anti-Autochtones, tout particulièrement, en dépend. Aujourd’hui, nous nous engageons à bâtir une société qui choisit de répondre aux besoins des gens plutôt que d’emprisonner ceux-ci. Notre stratégie comporte trois volets : définancer, démanteler, bâtir.


Définancer

ARRÊTER de consacrer des fonds publics et privés aux infrastructures policières et carcérales
ARRÊTER d’augmenter les budgets pour embaucher toujours plus d’agentes et d’agents de police et de gardiennes et gardiens de prison
ARRÊTER de construire de nouvelles stations de police, de nouveaux détachements et quartiers généraux, de nouveaux palais de justice, de nouvelles prisons, et de nouveaux pénitenciers et centres de détention de l’immigration
S’ENGAGER à réduire le financement fédéral, provincial et municipal consacré aux infrastructures carcérales

Démanteler

RÉDUIRE le recours aux forces policières et aux prisons au fil du temps, l’objectif étant d’éradiquer les injustices punitives d’ici la prochaine génération
RETIRER la police de tout poste au sein des services sociaux essentiels, par exemple : les écoles, les services et les interventions en santé mentale, les programmes d’aide à la famille et à la jeunesse et les initiatives de soutien communautaire
RETIRER les armes et tout équipement militaire au sein des services de police, de la GRC, de l’armée, des postes de contrôle frontaliers et des centres de détention afin de réduire la capacité des agentes et agents et des gardiennes et gardiens de blesser, de mutiler et de tuer des êtres humains
METTRE FIN au retrait des enfants noirs et autochtones de leur famille et à leur placement dans le système étatique de familles d’accueil
METTRE FIN à la représentation syndicale des corps policiers, des gardiennes et gardiens de prison et des agentes et agents frontaliers, car ces métiers vont à l’encontre de la protection des intérêts des travailleuses et travailleurs de façon générale
METTRE FIN à la détention et à la déportation des personnes migrantes ainsi qu’à la criminalisation de la migration

Bâtir un avenir différent

INVESTIR les fonds libérés grâce au définancement de la police et des prisons dans des services et programmes visant à assurer la sécurité des plus vulnérables en matière de surveillance et d’incarcération : les personnes noires, les personnes autochtones, les personnes sans abri, les personnes migrantes, les personnes qui consomment des drogues (criminalisées) et les personnes handicapées. Cela passe notamment par des investissements à long terme dans des logements gratuits et à prix abordable pour toutes et tous, l’accès à une alimentation gratuite et saine, à de l’eau propre et à des jardins communautaires pour toute le monde, des transports en commun gratuits, des mesures de réduction des préjudices pour les toxicomanes, des services de garde d’enfants, la gratuité de l’éducation postsecondaire et la régularisation des personnes migrantes et un statut pour toutes et tous.
INVESTIR dans des solutions qui s’attaquent aux causes des maux de notre société, c’est-à-dire aux graves inégalités raciales, genrées, sexuelles et économiques
INVESTIR dans les initiatives communautaires et antiviolence qui ont un grand potentiel de justice transformatrice, notamment les soins non carcéraux en santé mentale, les ressources communautaires et les approches axées sur la protection du public
INVESTIR dans les soins, le bien-être et la guérison, y compris les soins de santé mentale non coercitifs, les ressources de bien-être, le traitement non coercitif de la toxicomanie et de l’alcoolisme, les réseaux de soutien par les pairs, les conseillers et les médiateurs de soutien communautaire, la garde d’enfants universelle, le soutien à la famille et à la parenté, le soutien familial et les programmes pour les jeunes qui favorisent l’apprentissage, la sécurité et les soins communautaires.
INVESTIR dans les centres communautaires, les bibliothèques publiques, les centres culturels et récréatifs, les écoles et d’autres espaces publics gratuits
DÉCRÉTER la restitution du territoire aux peuples autochtones (« Land Back »)
HONORER les traités existants et les interprétations autochtones de ceux-ci
HONORER la souveraineté des peuples autochtones, la gouvernance autochtone et les ordres juridiques autochtones non carcéraux, notamment ceux qui sont décrits dans le document « Unearthing Justices Resource Collection », qui compile plus de 500 initiatives communautaires et autochtones pour les femmes, les filles et les personnes bispirituelles autochtones disparues et assassinées (MMIWG2S+) ainsi que les centres de traumatologie et de guérison de quartier
INVESTIR dans la réhabilitation des sites des stations de police et des prisons démantelées, sous la direction des nations autochtones auxquelles revient le territoire où se situent ces bâtiments
ÉLABORER un modèle de réparations (dédommagements) pour les survivantes et survivants et les familles qui ont été lésées par la police, en s’inspirant de ce modèle élaboré à Chicago : réparation, restauration, reconnaissance, cessation et non-répétition (https://chicagotorture.org).

Document produit par/Collaboration de :


Anti-Carceral Group
Abolition Coalition
Anti-Poverty NL
Black Lives Matter- Toronto
Criminalization and Punishment Education Project
East Coast Prison Justice Society
Free Lands Free Peoples
Indigenous Joint/Joy Action Committee
Justice Exchange
Prisoner Correspondence Project
Saskatchewan-Manitoba-Alberta Abolition Coalition
Toronto Prisoners’ Rights Project
Wellness Within
 

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