Nous, chrétiens et personnes de convictions, ayant entendu, vu, rencontré des militants, des experts, des acteurs du monde économique, politique, religieux réunis durant ces Semaines sociales sur le changement radical auquel appelle la crise climatique,
Nous constatons que la crise de dépassement des frontières planétaires est une crise majeure qui frappe plus durement les plus pauvres dans le monde et en France et qui est essentiellement liée à l’utilisation des combustibles fossiles par l’humanité, et particulièrement par les plus riches.
Nous apprécions l’engagement pour une meilleure prise en compte des enjeux climatiques à l’intérieur des institutions économiques, politiques et religieuses :
au niveau européen avec le Pacte vert, en France à travers des initiatives pour favoriser une culture du débat, mais constatons que celui-ci est largement insuffisant, comme le rappelle l’exhortation apostolique Laudate Deum du pape François, publiée le 4 octobre dernier.
Tout en rejetant fermement toute forme de violence, nous entendons aussi la colère et l’énergie des jeunes et moins jeunes qui, après 30 ans de luttes climatiques et 5 ans de marches géantes, choisissent de bifurquer et d’agir autrement et qui sont “ fustigés comme radicalisés”[LautatoDeum58].
Nous nous réjouissons des graines d’espérance: expériences alternatives, innovations sociales, engagements concrets d’entreprises ou d’associations,, tiers-lieux, multiplication des démarches éco-spirituelles, label Église verte, démarche de conversion des évêques, synode de l’Eglise protestante, engouement pour les zéro déchet, jardins partagés, lien entre engagements sociaux et écologiques…
Aujourd’hui, nous comprenons et faisons nôtre l’appel à une conversion écologique personnelle et communautaire