Construite en 1781, la Maison des gouverneurs a été longtemps le lieu de résidence pour les gouverneurs de la province, puis des seconds officiers de la Couronne.  C’est en 1866, peu de temps après le départ des troupes britanniques de Sorel, que la maison deviendra la résidence de particuliers, avant d’être achetée par la Ville de Sorel en 1921. Entre-temps et depuis, la maison s’est agrandie, puis rétrécit, avant de prendre sa forme actuelle.

Construite sur l’une des propriétés de la Sorel Industries, une des plus grandes entreprises de la région au début du XXe siècle, l’église Saint-Gabriel-Lalemant est le résultat du développement industriel autour de l’installation de la manufacture de textile Canadian Celanese Limited en 1948. Détachée de la paroisse de Notre-Dame-du-Perpétuels-Secours en 1950, l’église est ouverte à ses paroissiens entre 1953 et 1954. Réintégrée à la paroisse mère de Saint-Pierre-de-Sorel en 2002, elle a été vendue à un particulier en 2016.

Relativement récent, le groupe des Chevaliers de Colomb est un organisme qui prône l’entraide entre ses membres. Ayant pour assise la religion catholique, les Chevaliers ont été créés en 1882 aux États-Unis dans le but de célébrer la foi, la famille et la fraternité. Nommé en l’honneur du souvenir de l’explorateur Christophe Colomb, cet organisme a longtemps été considéré comme le « bras droit et fort de l'Église ». Comme tout autre organisme de ce genre, c’est au courant du XXe siècle qu’il prend ses assises dans la communauté soreloise.

Bicycles Lamothe était d’abord la passion de Normand Lamothe en tant que mécanicien de vélo. Avec son entrepôt de près de 35 vélos en 1947, M. Lamothe en faisait la location pour près de 5 sous chaque jours, . Considérant la popularité de son service et le manque d’espace, il fait construire en 1951 un entrepôt en arrière de la maison familiale, au 200 rue Élizabeth. C’est à partir des années 1960 que les vélos deviennent plus accessibles au grand public. Lors du décès de M. Lamothe en 1967, l’entreprise devient une entité proprement familiale. Sa femme, Mme Louisette Hamel, reprend alors le flambeau de l’entreprise, aidée des frères de M. Lamothe, Raymond, Rosaire, Roger et Claude. Par la suite, ce sont les enfants de ses derniers qui sont initiés à la mécanique et à la comptabilité du magasin. Ce sont ces derniers qui aideront à soutenir l’entreprise, et ce, jusqu’à ce qu’une troisième génération, dans les années 2000, s'implique. FERMÉ

La présence de confession anglicane, méthodiste ou baptiste s’explique en partie par l’héritage loyaliste installé dans la région dès la fin du XVIIIe siècle et son développement économique au début du XIXe siècle. Si la population anglicane est assez nombreuse pour conserver un lieu de culte jusqu’à aujourd’hui, il en est autrement pour ces autres confessions. Le bâtiment, qui était au 71 rue Charlotte, a servi comme église presbytérienne (de la Grande Ligne, Mission of Montréal), de 1895 à 1902. Communément appelé St Michael’s, elle est remplacée par l’Hôtel de Ville peu après 1929. En effet, alors que le Marché Richelieu abritait en partie l’administration municipale, il a été détruit par les flammes cette année-là. Une relocalisation fut nécessaire. C’est alors que le l’ancienne église a été détruit au profit d’un bâtiment plus moderne. La première réunion municipale à cet endroit a eu lieu le 27 décembre 1930.

Consacrée depuis plus d’un siècle et demi au même domaine, la résidence du Parc a une longue histoire dans le domaine médical. Le bâtiment fut d’abord la propriété de William Nelson et  de sa famille en 1750. En 1890, elle fut vendue à Edward G. Penny, un homme d’affaires de Montréal, avant que lui-même en fasse la vente au Dr Edmond-Hector Provost. Ce dernier restera dans cette maison jusqu’à sa mort en 1931, où il y pratiqua la médecine pendant près d’une trentaine d’années. Par la suite, c’est le Dr Robert C. Fiset qui en fait l’acquisition en 1940 et y administre l’hôpital Richelieu conjointement avec le Dr Robert Caisse jusqu’en 1955, alors qu’il en devient le seul propriétaire. D’abord une institution privée, l’hôpital Richelieu passera au système public en 1961 grâce à la mise en place de l’assurance-hospitalisation au Québec. Même si le Dr Fiset décède quelques années plus tard, la maison du 89 rue Prince restera l’hôpital Richelieu jusqu’en 1990. Trois ans plus tard, elle deviendra une maison de retraite.

L’église anglicane Christ Church est le deuxième bâtiment religieux anglican de la région, le premier étant détruit en 1780. D’inspiration néogothique, le temple et son presbytère font partie de l’une des plus anciennes paroisses anglicanes du Canada. Ayant eu quelques problèmes financiers au début du XXe siècle (elle perd temporairement son presbytère), l’église et ses propriétés sont aujourd’hui en processus de restauration. Grâce au financement du gouvernement provincial et des campagnes de financement organisées à ces fins depuis plusieurs années, les vitraux, la fondation et le toit sont ravivés.

Inaugurée par la Ville de Sorel-Tracy en 2013, cette fresque murale illustre l’histoire et la culture de la région de Sorel-Tracy en soulignant des personnages historiques qui ont marqué d’une façon ou d’une autre la région. Cette fresque a été réalisée par les artistes peintres Renée Paul, Lydia Ureche, Sylvie Vincent et Mario Cardin, sous la direction artistique de Serge Roy, et en collaboration avec l’organisme M.U.R.I.R.S. (Murales Urbaines à Revitalisation d’Immeubles et de Réconciliation Sociale) de Sherbrooke. Elle s'inspire d'une esquisse de Gilles (Bill) Marcotte.

Souvent éclipsé devant la prestance des frères Simard, Lucien Lachapelle (1902-1984) est un homme tout aussi important pour le développement industriel, social et économique de Sorel-Tracy lors de la première moitié du XXe siècle. Il a fondé un bon nombre de compagnies et a fourni des emplois à des centaines de travailleurs avec la Sorel Mill and Builders Supply, l'agence Molson de Sorel, la Sorelco et la traverse Saint-Laurent. Très présent dans le domaine de la construction, on lui attribue la réalisation de divers bâtiments phares de la région comme le Théâtre de Sorel (1943), le Club nautique (1951) et le Colisée Cardin (1954).

Construits entre novembre 1929 et mai 1930 par la North American Limited, ces élévateurs à grains signifiaient surtout la reprise des activités dans le port de Sorel, et ce, malgré la crise économique qui sévissait alors. Dans les années suivantes, on érigea près d’une trentaine de silos supplémentaires pour répondre à la demande agricole. Après l’ouverture du fleuve Saint-Laurent dans les années 1960, Sorel devient l’un des principaux ports de l’Est canadien.

Dans les faits, ce bâtiment est la cinquième représentation du marché à Sorel. Entre les années 1818 et 1882, 4 bâtiments se succèdent, dont les matériaux de construction et la grosseur varient. Le 4e marché, construit en 1882, était à la fois le mieux exécuté et le plus grand, à cette date, à remplir cette fonction. Malheureusement, il est détruit par les flammes en 1929. C’est alors qu’on reconstruit un bâtiment l’année suivante pour subvenir aux besoins de la population. Ce dernier se dresse toujours dans le centre-ville de Sorel. Des rénovations ont eu lieu lors des dernières années, puisqu’il fallait redonner une fonction au bâtiment. En effet, le marché était laissé à l’abandon depuis le début des années 2000 et les salles de théâtre se devaient d’être rafraîchies. C’est donc dans cette optique que la Ville a mis à jour ses installations pour y abriter le diffuseur de spectacles professionnels Azimut Diffusion, qui est établie à Sorel-Tracy depuis 1989. Notons que le style architectural art déco a été conservé.

Le magasin général de Cyrille Labelle a ouvert ses portes la première fois en 1869. L’homme d’affaires se spécialise dans l’importation de ferronnerie, de quincaillerie et d’articles divers. Labelle, notaire et propriétaire, fut le premier vice-président de la Chambre de commerce de la ville fondée en 1872. Très active, sa compagnie, qui porte son nom, s’établit à Trois-Rivières en 1908. C’est à cette époque qu’Arthur Gélineau succède au fondateur. Par la suite, plusieurs autres propriétaires se succéderont dans ce bâtiment jusqu’en 1997, avec l'ouverture du Marine Cabaret, un bar et une salle de spectacle. La compagnie déménage en 2018, laissant le bâtiment à vendre.

Camp militaire à ses débuts, le quadrilatère du Carré Royal est transformé en parc en 1860, lors du départ des troupes britanniques de Sorel. Les raisons de cette transformation s’explique par la nature de la population du centre-ville, qui était principalement bourgeoise depuis quelques décennies. Cette dernière désirait un lieu pour socialiser, qui était idéal sous la forme d'un parc. En vol d’oiseau, on aperçoit la forme du drapeau britannique, l’Union Jack, qui est déformée en son centre par l’espace d’un kiosque et d’une place centrale. Autrefois, des orchestres allaient y performer chaque semaine. Aujourd’hui, le parc est toujours utilisé comme une place de rassemblements ou de festivités.  

Construit en 1932, ce bâtiment a d’abord servi pour les bureaux administratifs de la Shawinigan Water and Power Compagny, pour ensuite abriter la Papeterie Richelieu dans les années 1960. Elle devient un magasin de vêtements spécialisé dans la fourrure, sous le nom de Louise Péloquin Mode, puis devient, en 2017, Dentelle et Denim.

Construit en 1970, le présent palais de justice est situé au même emplacement que de son prédécesseur, qui était un bâtiment en brique érigé en 1861. Elle abritait alors la cour de justice, ainsi qu’un lieu de détention. Malheureusement, le bâtiment ne répondait plus aux besoins des administrateurs après plus d’un siècle et on le détruit en 1969. Un bâtiment plus moderne fut construit, encore utilisé aujourd’hui, est un témoin de l’architecture brutaliste des années ‘70.

L’Académie ou le Collège Sacré-Cœur est construit en 1867. Au départ, ce sont les Frères de l’École chrétienne qui y offrent leurs enseignements. Ils seront remplacés en 1886 par les Pères de Sainte-Croix et ces derniers resteront dans le bâtiment jusqu’en 1909, où les Frères de la Charité prennent la relève. On y dispense alors les cours de primaire et, à la suite de la fermeture de l’école du Mont-Saint-Bernard en 1928, un cours commercial y est ouvert avec une septième et huitième année disponible. En 1934, l’Académie accueille près de 750 élèves, dont certains en « pensionnat ». L’institution change de nom en 1948 pour devenir « École supérieure Sacré-Cœur », mais le nom de collège ou d'académie reste gravé dans la mémoire locale. L’école ferme ses portes en 1982, pour devenir un centre sociocommunautaire, ainsi que les bureaux pour le Service de planification et de développement urbain de la Ville de Sorel-Tracy.

Construit en 1932, le pont Turcotte relie les rives de Sorel et de Tracy, en plus d’être un pont-levis pour permettre le passage de bateaux à l’intérieur de la rivière Richelieu. Il est nommé en l’honneur de Joseph Célestin Avila Turcotte, ce dernier était propriétaire de la Sorel Harbour Ltd., fondateur de la Caisse populaire de Saint-Joseph-de-Sorel, ainsi qu’échevin au conseil municipal de Sorel de 1921 à 1936 et député libéral en 1929 et 1936.

Construite au début des années 1900, cette maison de style victorien avait, à ses débuts, un balcon au deuxième étage. Pendant un certain temps, elle a logé Ludger Simard au courant des années 1940, alors que la plupart des usines, dont il était propriétaire, étaient à distance de marche. Aujourd’hui, elle abrite les bureaux administratifs de Fabspec Inc., fondée en 1974.

La paroisse de Notre-Dame-du-Perpétuel-Secours est créée en 1911 et est constituée principalement de familles ouvrières. La nouvelle paroisse étant pauvre, un ancien temple méthodiste est utilisé comme chapelle temporaire pendant une quinzaine d'années, avant la construction d'un temple à la hauteur des attentes des paroissiens. Le presbytère, érigé en 1913, devancera la construction de l’église pendant près d’une décennie.L’église ferme ses portes en 2005, mais elle ne resta pas vide longtemps, puisque Altigym, un club de gymnastique, y prend résidence en 2012.

Construite vers 1945, la maison située au 27 ch des Patriotes a été bâti sur un lot qui appartenait au tout début à la Couronne britannique. Le premier a acheté le lot, John McConnell, le fait en 1857, mais il ne garde pas longtemps cette propriété. De 1869 à 1875, c’est Norbert Leclerc et par la suite Bruno Leclerc, qui posséderont le terrain. C’est sous Amanda Guèvremont, mariée à Thomas O’Farrel, que la maison actuelle est construite à la fin de la Deuxième Guerre mondiale. Par la suite, c’est la famille O’Farrel qui garde la propriété jusqu’en juin 2000. Au moment où la Société historique souligne le travail d’entretien qui a été effectué sur cette résidence, c’est Mme Nellie Cournoyer et M. Michel Bernaquez qui y résident.  

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