Bien avant le dernier épisode digne de George Orwell de ce printemps, DD m’avait invitée à donner la Pratique Irrégulière du Danseur du 29 mai 2020. J’étais ravie.

Le confinement venant, j’ai ensuite fantasmé que ce serait la première pratique des danseur.se.s déconfiné.e.s, que nous serions heureu.se.s.x de nous retrouver pour rouler joyeusement au sol, en tas, sans s’épargner ni sueur ni postillons, insouciant.e.s quoiqu’augmentés de notre sagesse acquise durant ces deux mois de méditations monacales. Un genre de Monte Verita contemporain, avec un peu plus de vêtements et un chouïa moins de danses chorales.

Il s’est avéré depuis que cette pratique déconfite se ferait grâce aux technologies numériques, mais que le plaisir serait doublé puisqu’il y aura deux sessions : le 29 mai et le 5 juin. Je vous proposerai donc une tentative de contagion à domicile sans gants ni masques, pour se laisser affecter et infecter par la présence des autres tout en restant chez soi, bien au chaud avec ses perceptions. En naviguant entre mouvement, respiration, voix, et imaginaire, nous reconfigurerons un espace de danse multidimensionnel en ligne.  ll sera évidemment obligatoire de trouver son plaisir.