Finalistes du Concours artistique citoyen d'Astrée sur les solitudes (2e édition - 2022)
A l'occasion de la Journée des Solitudes 2022, grande journée nationale de sensibilisation du grand public autour de ce fléau invisible qui touche pourtant 1 Français sur 5, artistes amateurs et professionnels ont répondu à l'appel d'Astrée.
A travers le "Concours artistique citoyen sur les Solitudes", ils mis leur talent, leur sensibilité et leur vision au service d'une grande cause, pour aider à mettre la lumière sur les solitudes et leur diversité, et éveiller les consciences quant à l’urgence de recréer du lien social.

Les 10 œuvres artistiques et 5 poésies suivantes été sélectionnées parmi plus de 200 œuvres, par un jury d'experts composé de :
- Mme Sandra MONTALBANO (artiste peintre),
- METALMANU (artiste sculpteur),
- M. Laurent DESVOUX DYREK (enseignant – poète),
- Mme Sophie KEPES (écrivaine)
- Mme Laurence CUSSAC (déléguée générale d’Astrée),

Ces 15 oeuvres parcourront la France en 2023, et seront exposées au grand public dans les 21 villes où est présente Astrée.
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DOUBLE LAUREAT - PRIX DU JURY (section oeuvre visuelle) ET VOTE DU PUBLIC
"A", par Eduardo Ugolini
PRIX DU JURY (section poème)
"Elle habite", par Nathalie Vincent-Arnaud
Elle habite la terre les yeux tournés au ciel
La maison désertée dans les jours qui vacillent
Le silence des voix dissipées en chemin
Les lumières éteintes dans l'été qui scintille

Elle habite les malles refermées des envies
Les dentelles fanées des robes de mariée
Les longs échos vaincus des enfants envolés
La parole effrénée, le suspens, puis l'ennui

Elle habite un jardin où les fleurs se dérobent
Un palais embrumé de champs et de forêts
Une chanson perdue le long de la rivière
Et les cris suspendus à ses lèvres d'enfant

Elle habite le ciel en marchant sur la terre
Le printemps oublié pour étreindre l'hiver
COUP DE COEUR DU JURY
"Anonymat", par Christine Fougère
Les autres finalistes
seront eux-aussi exposés en 2023 dans 21 villes en France
"Résonance", par Sonia Hivert
"Mélancolie", par Catherine Gabon
"L'homme endormi sur sa table", par Bertrand Naivin
"Listening", par Paul Xhrouet
"Seul", par HACHEL
"Femme au chat", par Laure Redouté
"Génération 2.0", par Alexis Mahieux
"Seul sur mon chemin", par Patrick Vanden
"Solitude", par Bachir Djaider

Assis devant l’âtre éteint
Mon regard suit la fumée
Et les senteurs du bois consumé
Jusqu’à la lueur du petit matin.

Dans les griffes de la nuit
Mon sommeil git sans fin
Mes rêves repoussés aux confins
Du royaume des ennuis.

J’ai remué les cendres
De mes souvenirs endormis
J’ai interrogé les contes noircis
La suie n’a rien à revendre !

La solitude m’étreint rudement
Seul, devant le silence des braises
Le cri perçant des chouettes mésaises
J’accompagne la nuit sourdement.

Remplies d’amertume et de fureurs
Les nuits sombres et ténébreuses
Congédient les étoiles heureuses
Du ciel des libertés et des lueurs.

Dans la pénombre du crépuscule
Les étoiles fuient la laideur de la nuit
Pour briller sous d’autres cieux en harmonie
Laissant derrière elles le noir, somnambule.

"Notre ami", par Christèle Thoumieux
Seule dans son être
Vivre peut-être
L’ennui surgit
Seule dans sa vie

Besoin de rien, besoin de lui
Le jour et la nuit
Des rêves enfuis
Le silence est notre ami

Un cœur qui souffre, qui gronde
Une solitude profonde
Sans tendresse ni baiser
Le corps est naufragé

Puis un sourire
Vient sans rien dire
Pour vous aider
Vous relever

Un regard, une main
Penser à demain
Seule sans l’être
Vivre et être.

"Buvons notre verveine", par Stéphane Cardon
N’entends- tu pas ce soir, sur le chemin, un pas ?
Pourtant, le temps est froid, sur le bourg, il grésille.

Est-ce quelque étranger en quête d'un asile

Ou bien un vagabond désireux d'un repas ?


Je vais discrètement guetter par le judas.

Sous le grand réverbère, une ombre se faufile,

Hère mystérieux qui, par moments, vacille,

Nous pouvons l’accueillir, offrons-lui un en-cas.


Bien tristes sont nos jours comme pour tant de vieux,

Bavardons avec lui, même s’il est un gueux.

Nous parlerons de tout, saisissons cette aubaine.

Cette âme disparaît maintenant sans un bruit,
Nous serons de nouveau seuls avec notre ennui.
Alors, viens mon amour, buvons notre verveine…

"500 pas", par Tiphaine Baldinger
La vie est une voie sans issue
Où frémissent joies et peines perdues
Ses doux mensonges, épais tissu,
Sont tresses de songes et de ciguë

Elles sont à cinq cent pas de moi

Leur souffle à portée de mes bras

La tendresse à mes antipodes

Brûlure de fission sans l'iode

Je veux leurs étreintes sans fin
Mourir d'abondance de câlins
Taire la douleur de ce silence
Être Hercule au cœur de Florence


Du sternum jusqu'à mon sacrum

Chair disloquée et os fendus
J'ai l'âme brisée par la massue
La rage muette d'une lionne


Elles sont à cinq cent pas de moi

Foyer aimant pour second toît
Le vent dépose parfois leurs rires
Cela vaut la peine de souffrir

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