Les corps à corps de Michel Ange 
Exposition. Le Louvre présente son fonds de 43 dessins signés de l'artiste dans de nouvelles salles : peu de grands formats aboutis, mais de nombreux croquis et brouillons qui témoignent de l’évolution du peintre au cours de sa carrière. 
Au cours de sa longue carrière, Michel-Ange aurait produit quelque 90 000 dessins. Il en reste peu, de 500 à 600 feuilles. Le temps a fait son oeuvre, mais pas seulement : l'artiste, lui-même, a beaucoup détruit, à Rome, au soir de sa vie. Le Louvre en possède moins du dixième : 43, selon l'estimation de Paul Joannides de l'Université de Cambridge, auteur du catalogue raisonné de ce fonds, dont la parution donne au musée l'occasion de l'exposer dans sa totalité, accompagné de dessins d'élèves. 

Cette présentation, qui n'est pas inédite, inaugure des salles désormais vouées au dessin italien, à proximité des collections permanentes des peintures, au premier étage de l'aile Denon. On ne peut que saluer cette disposition qui facilite l'approche des arts graphiques, aidées par les cimaises de Jean-Michel Wilmotte 

Ce fonds est constitué (sans un ajout depuis 1850) de feuilles dont on peut, pour beaucoup, remonter la piste jusqu'à Fontainebleau. Un jeune protégé de Michel-Ange les y avait amenées et probablement troquées contre gîte et couvert, auprès d'artistes de la cour. Leur fortune, qui est ensuite liée à celle des collections royales, explique les lacunes et les richesses de l'ensemble, qui n'a pas l'importance de ceux de Londres, d'Oxford et de Florence. Il est pauvre en dessins postérieurs à 1532, date à laquelle Michel-Ange, avant de se fixer à Rome, remettait deux caisses de dessins à son élève criblé de dettes. Les dessins d'architecture n'y sont pas nombreux, mais il y a cette projection de voûte qui interloque les chercheurs par son calcul bizarre, et le public pour le dessin épuré des arcs qui, présentes de côté, parce que dessinés en largeur au verso d'une crucifixion, font penser à des ondes sonores transcrites par un artiste futuriste. Là ne s'arrête pas d'ailleurs l'envie de creuser le rapport naturel des artistes italiens du début du siècle à Michel-Ange et son « dynamisme des formes dans l'espace ». 

D'après Le Monde 
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L'exposition consacrée à Michel-Ange permet d'admirer
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Selon l'article, un disciple de l'artiste a sans doute
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L'une des oeuvres visibles au Louvre
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