Trop souvent, en raison des préjugés, nous, les personnes qui avons reçu des diagnostics en santé mentale ne sommes pas crues ou écoutées respectueusement lorsque nous nous adressons aux services sociaux et de santé :
«J’avais des douleurs et quand je consultais, on me virait de bord, on disait que c’était émotionnel et on ne m’investiguait pas. Ça a pris beaucoup de temps pour finalement me donner un diagnostic de fibromyalgie. »
« J’ai des effets secondaires des médications, j’ai vu mon psychiatre et il m’a dit que ce n’est pas vrai qu’il y a des effets secondaires avec les médications. Il m’a ridiculisée. Il me donne mes médicaments en dosette comme si je n’étais pas capable de contrôler mes médicaments ».
«On nous observe par le prisme de la maladie, c’est très frustrant et nuisible pour nous. ».
«J’avais des douleurs et quand je consultais, on me virait de bord, on disait que c’était émotionnel et on ne m’investiguait pas. Ça a pris beaucoup de temps pour finalement me donner un diagnostic de fibromyalgie. »
Ces situations portent atteinte à plusieurs de nos droits fondamentaux, égratignent la relation de confiance envers les services de santé, dégradent notre santé physique et notre estime personnelle.
Depuis avril 2019, nous sommes une trentaine de membres de ressources alternatives en santé mentale de Montréal, incluant les groupes de participation citoyenne, qui se réunissons pour faire la lumière et comprendre pourquoi « On ne nous croit pas, on ne nous écoute pas à cause du diagnostic.» Pour que cette situation ne se répète plus, notre groupe a décidé de se mobiliser pour combattre les préjugés dans le système de santé.
Considérant que le Ministère de la santé et des services sociaux a inscrit la primauté de la personne, le respect et la protection des droits au coeur du Plan d'action en santé mentale, considérant que ces situations vécues ont des atteintes graves, considérant l’importance de faire place à la participation et la parole collective des personnes premières concernées par ces situations,
Le Collectif La santé sans préjugés! revendique que les CIUSSS déploient une campagne de lutte aux préjugés en santé mentale avec et par les personnes premières concernées et les organismes qui les représentent auprès des acteurs* des services de santé afin de garantir plus d’écoute et de respect des droits.
*Cadres, personnel administratif, conseils professionnels et intervenantEs
Contact: Mathilde Lauzier, mathilde@rrasmq.com
