📅 Jeudi 17 décembre, de 12h à 14h
🏠 De chez vous, en visio !

"Pétrole du XXIè siècle", les données sont invoquées dans le débat public comme un gage d'objectivité et d'efficacité. Libéré du pathos et de l'erreur humaine, la "data" serait l'outil de description parfait du monde. A ceci près que cette "donnée brute", brique de base de ces discours objectivistes, n'existe pas. Il n'y a que des "données situées".

Forgée par la chercheuse norvégienne Jill Walker Rettberg, cette notion fait écho aux thèses féministes de Donna Haraway sur les "savoirs situés". De même que nos sciences, nées dans des sociétés marquées par la domination masculine ou le racisme, sont infusées de ces conditions d'émergence, les données contiennent les traces du contexte qui les a produit : politique, social et technique.

A l'heure du débat sur l'accélération des transmissions de données par le déploiement de réseaux 5G et de la multiplication des capteurs à même de les produire et algorithmes à même de les traiter, nous vous proposons d'envisager, par les travaux de Jill Walker Rettberg et d'autres penseuses de la "mise en donnée du monde", la data comme un sujet de politique quotidienne.

Comment les données que nous produisons par les réseaux sociaux modifient notre vision du monde ? Quelle est l'influence des capteurs et de leur déploiement sur la définition de la norme, des marges, des incidents ? Quelle influence l'analyse et la visualisation de ces données ont sur le débat public ? Au travers des réflexions, des exemples et un atelier pratique, nous nous interrogerons collectivement sur les modalités d'élaboration d'une éthique citoyenne de la donnée.

 🙋🏻‍♂️ Intervenants : Sylvain Lapoix de Datactivist

✍️ GRATUIT, SUR INSCRIPTION
 
➡️ Organisé par Cobalt & Grand Poitiers Open Data

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